projet Mizu

L’historique
J’aime l’architecture japonaise. Lorsque nous avons construit notre maison, nous l’avons conçue comme une maison traditionnelle, le jardin et la maison ne faisant qu’un seul et même ensemble, la maison s’enroulant autour d’un grand jardin zen.
En forme de U on y trouve une grande partie jour, puis une partie nuit et enfin une dernière partie, la plus au fond qui lors du dessin du projet avait été conçue comme un prolongement de la maison.
Nous l’avions imaginé comme une petite maison de thé pour s’y détendre et apprécier le jardin. Les maisons de thé au japon, au sens de la cérémonie du thé sont de toutes petites constructions de quatre ou cinq tatamis, fabriquée avec des matériaux naturels avec un extrême raffinement. À l’intérieur, seul des tatamis au sol, une alcôve et une bouilloire en fonte. Ce dépouillement, sans artifice ramène l’esprit à ce qui est essentiel, être assis là ici et maintenant.

Lorsque j’ai vu l’activité de mon bureau d’études thermiques (Hinoki) se développer quelques années plus tard, le petit local à l’intérieur de la maison s’est vite trouvé inadapté. L’espace prévu à la base pour la maison de thé s’est ainsi vu transformé en bureau. Mais dans cette transformation, j’ai voulu conserver le caractère et l’esprit qui était au départ insufflé dans cet endroit. Lorsque j’ai décidé de faire de ce bureau le plus petit bâtiment passif du monde, plusieurs principes se sont alors dessinés. Tout d’abord les matériaux utilisés pour l’intérieur et l’extérieur seraient des matériaux bruts, naturels et les plus sobres possibles. Le mobilier serait le plus discret et le plus intégré possible au bâti pour ne pas remplir l’espace.

Enfin, l’eau (MIZU en japonais) aurait sa place tout comme dans une maison de thé. L’eau qui chauffe dans la bouilloire est ici le seul mode de chauffage, tradition et futur s’unissent, dans un monde ou le chauffage est réduit à ce qu’il aurait toujours dû être, une simple bouilloire en fonte